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Les Biscuits Voyageurs annoncent une escale gourmande à Bayonne

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 DSC_0600.JPG [Reportage Grand Format ] Les habitués du parc de la Poterne, à Bayonne, connaissent ce triporteur atypique où l'on peut acheter un café accompagné de biscuits faits maison par Samuel Varoqueaux

Aussi discret que les moineaux du parc, Samuel Varoqueaux s'engage dans les allées de la Poterne, au guidon de son triporteur. Sans un bruit, il s'installe entre deux carrés d'herbe. Face à lui, le petit square avec des jeux pour les enfants et les quelques bancs publics plantés dans ce cadre de verdure en plein centre-ville de Bayonne. Le temps de sortir quelques bocaux de trappes astucieuses et d'installer les gobelets pour les boissons chaudes, les premiers curieux approchent pour commander, ce jour-là, un café ou deux infusions à l'hibiscus. «  C'est chouette votre idée  », lance une cliente, un gobelet fumant à la main.

L'idée de Samuel  Varoqueaux ? Ce sont les Biscuits voyageurs, un triporteur qui circule dans Bayonne et qui propose des boissons et des gâteaux à grignoter, «  pour se faire plaisir dans un budget raisonnable  ».

Installé au Pays basque depuis sept ans, Samuel Varoqueaux, 31 ans, est au départ un «  passionné de cuisine en tout genre  ». Il «  aime recevoir  », faire «  à manger pour les amis, la famille  » et «  pas forcément du sucré  ». L'envie de réaliser quelque chose dans la restauration lui trottait dans la tête  : «  Je voulais une idée qui change de ce que l'on connaît déjà. Quelque chose qui permette de grignoter et qui soit ambulant.  »

Le foodtruck n'étant pas forcément le plus adapté au centre-ville, le trentenaire pense alors au vélo, qui prend peu de place et ne pollue pas. «  Je ne suis pas un féru d'écologie, mais si on peut faire un petit geste pour la nature, ce n'est pas plus mal. Le triporteur était encore utilisé dans les villes, il n'y a pas si longtemps. Pour moi, ça a tout son sens  », résume Samuel Varoqueaux.

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Samuel propose des cookies, palets et autres biscuits confectionnés le jour-même par ses soins. ©J. M.

Retrouver le goût du produit frais

Dans les bocaux disposés sur une planche de bois rappelant la «  carrosserie  » du triporteur, des cookies, sablés et autres petits biscuits font de l'oeil aux gourmands. Tous portent la patte du trentenaire qui met un point d'honneur à façonner ses biscuits tous les jours, en choisissant des produits de qualité. «  Je voulais réconcilier les gens avec le goût du produit frais et le croquant d'un biscuit, explique-t-il. Tous les produits sont un peu différents. Je les fais en fonction de la semaine et de mes envies .» Ce jour-là, le cookie à l'honneur était Le Martiniquais  : banane, chocolat au lait et coco. «  Tous les mois, je propose un nouveau biscuit. J'ai un laboratoire à mon domicile, et tous les matins, comme un boulanger, je prépare une fournée de biscuits. Ça peut me prendre entre 2 et 3 heures. L'objectif est de tout vendre dans la journée  », poursuit-il.

Au total, la biscuiterie ambulante compte huit sortes de biscuits. À l'approche du week-end, Samuel Varoqueaux prépare également de gros gâteaux, à la part, comme un fondant au chocolat ou un carrot cake. Mais les cookies restent, pour l'heure, les plus demandés par les clients. Chocolat blanc, cranberries, amandes, palet tout chocolat, le choix est vaste pour accompagner un café (Samuel a choisi du café de la maison bayonnaise Négro) lors d'une pause méridienne ou pour un goûter avec les enfants. Des thés, infusions, sirops bio et jus de pomme Eztigar complètent l'offre.

«  J'essaie de fabriquer les gâteaux, au maximum, à partir de matière première locale. J'utilise de la farine bio locale, de Saint-Pé-de-Leren ou des œufs de la gamme plein air d'Arradoy. J'ai remplacé les noix de macadamia par de l'amande espagnole, par exemple  », détaille celui dont la production peut varier de 15 à 70 gâteaux, selon les caprices de la météo ou l'affluence du lieu où il s'est arrêté. Autant d'aléas qui conduisent Monsieur Biscuits voyageurs à conserver son métier de concepteur web.

Sur Internet aussi

S'il n'a «  pas la prétention d'être un pâtissier  », Samuel Varoqueaux ambitionne d'ouvrir un salon de thé, en dur, «  un jour  ». Un endroit «  où croquer un biscuit et prendre une boisson  ». Un lieu où il pourrait «  être au plus près des attentes et du goût  » du public.

En attendant, ce natif de la Sarthe promène ses biscuits entre le parc de la Poterne, vers les Galeries Lafayette et fait parfois une halte sur le mail Chaho-Pelletier.

Et si l'on a manqué le rendez-vous ou que la pluie douche toute velléité de croquer dans un palet fleur de sel tout chocolat, on peut commander des biscuits sur Internet. Samuel Varoqueaux a son propre site et dispose même de boîtes déco pour les occasions spéciales comme la Sain-Valentin ou la Fête des mères. Dans ce cas, les biscuits poursuivent leur voyage avec un transporteur en voiture jaune à défaut de triporteur.

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Sur Facebook ou sur son site Internet, on peut retrouver les heures de rendez-vous des Biscuits Voyageurs. ©J. M.

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