Chacun pourra présenter sa propre recette de garbure, à Bayonne, samedi. ©DR
A l’occasion du carnaval, ce samedi 7 mars, à Bayonne, un premier championnat de garbure est organisé sur le mail Pelletier, dès 9h30. Alain Darroze présidera le jury chargé de désigner la meilleure préparation
Ce samedi 7 mars, la ville de Bayonne célèbre le carnaval sur le thème de « San Pansart chez les Celtes ». Pour l’occasion, plusieurs animations sont prévues. Côté cuisine, pas de banquet digne d’Astérix ni de galettes, mais pour la première fois, un championnat de garbure.
« Il y a toujours une tradition, à Bayonne, à l’occasion des fêtes de faire un concours de cuisine. C’est l’omelette au piment pendant les Fêtes de Bayonne et l’omelette au jambon pendant la Foire au jambon, détaille Benoît Baratchart, de l’office de tourisme de la ville. Nous avons discuté avec les différentes peñas pour sortir de cette idée de l’omelette et nous avons pensé à un plat de saison, la garbure. En plus, ça cadre bien avec l’esprit de carnaval vu que San Pansart est accusé d’avoir abusé des bonnes choses dans l’année ! »
Des déclinaisons par régions
Et la garbure, soupe roborative s’il en est, n’échappe pas à cette règle. Ce ne sont pas les nombreuses confréries dédiées à ce potage paysan, comme La Garburada, à Oloron, la confrérie de la garbure angloye à Anglet ou la Confrérie de la garbure bigourdane à Argelès-Gazost qui diront le contraire.
Si la garbure est par définition un plat gascon, il en existe autant de déclinaisons. On en trouve une bigourdane, une béarnaise, une landaise, une gersoise et donc une basque, en résumé c’est un met du Sud-Ouest.
Chaque famille possède sa recette, pourvu qu’on plonge dans la marmite du chou, des légumes de saison taillés en morceaux, de la matière grasse – pour ne pas dire de la graisse tout court – et une viande (porc ou canard selon les chapelles). Sans oublier l’eau pour en faire un bouillon et une montre pour surveiller les deux bonnes heures de cuisson.
Pas de critères
Ce samedi 7 mars, sur le mail Pelletier, à un jet de pierres du marché en bord de Nive, où les légumes sur les étals n’attendent plus que de finir dans les cabas des chalands, les participants au championnat de garbure pourront faire parler leur créativité. « Il n’y a aucun critère requis. Chacun est libre de faire comme il veut. Rien n’est imposé », insiste Benoît Baratchart.
Les peñas traditionnelles et les trois Maisons de vie citoyenne (MVC) de Bayonne déjà inscrites au concours et prêtes à en découdre autour des marmites, devront quand même ne pas négliger le goût de leur soupe et sa présentation.
Le jury, présidé par le chef Alain Darroze, prendra en compte trois éléments pour désigner la meilleure garbure : le goût, les explications des différents candidats pour l’élaboration de leur recette et la présentation de leur plat.
Le vainqueur recevra un titre honorifique, qu’il pourra remettre en jeu, l’année suivante puisque ce concours sera pérennisé. Les recalés de cette année auront toute la fin de l’hiver et les longues journées pluvieuses pour s’améliorer. Peut-être retenteront-ils leur chance, en Béarn, à Oloron-Sainte-Marie, qui organise chaque année, en septembre, un championnat du monde de garbure.