23e San Sebastian Gastronomika : « Ce métier est avant tout un métier d'ouverture et de partage » rappelle le chef Guillaume Gomez (15/11/2021)
© photo Facebook Guillaume Gomez
L'ancien cuisinier de l'Elysée et Meilleur ouvrier de France, Guillaume Gomez, est le parrain de la 23e édition de San Sebastian Gastronomika qui s'est ouvert ce 14 novembre. Un « honneur et une responsabilité » pour le Représentant personnel du président de la République pour la gastronomie et l'alimentation
Dans sa courte biographie sur Instagram, le chef cuisinier Guillaume Gomez, 43 ans, mentionne ces quelques mots : « diplomatie culinaire ». Un résumé, en somme, des nouvelles missions de celui qui a cuisiné pour quatre présidents de la République jusqu'en février 2021.
Meilleur ouvrier de France, l'ancien chef de l'Elysée a été nommé Représentant personnel du président de la République pour la gastronomie et l'alimentation, par Emmanuel Macron. Depuis, son agenda -très chargé- le conduit sur les routes de France et à travers le monde pour parler gastronomie française, terroir et savoir-faire.
C'est ce qu'il fera également jusqu'au 17 novembre, à Saint-Sébastien, en tant que parrain du 23e San Sebastian Gastronomika, ce congrès dédié à la gastronomie, qui se déroule au Kursaal et ayant pour thème, cette année, les retrouvailles entre la cuisine française et espagnole. Il livre ses impressions.
Pourquoi avoir accepté d'être le parrain de cette édition ?
Quand on nous demande de parrainer un événement, c'est un honneur mais aussi une responsabilité et ça nous engage. Le fait que ça soit un échange multiculturel entre la France et l'Espagne, que des chefs français viennent à la rencontre de chefs espagnols et de producteurs qu'ils emmènent et soutiennent, me plaisait. Quand un chef français fait une démonstration à l'étranger, il parle de produits, de terroir, de son pays. Mon rôle d'ambassadeur de France de la gastronomie m'oblige à soutenir des événements comme celui-ci.
C'est Romain Fornell, le chef français de Barcelone, qui m'a mis en relation avec l'organisation et m'a demandé de parrainer l'événement. J'ai dit oui et je les ai aidés à sélectionner les chefs français pour que l'événement ait la résonance qu'il mérite. C'est bien que dans cette période post-Covid il y ait des événements comme celui-ci maintenus et des rencontres qui puissent se faire. Je pense que tout le monde en a envie.
Quelles sont vos attentes ?
De la bonne humeur, quelque chose de très constructif. Le but ce n'est pas qu'il y ait une position hégémonique d'un côté comme de l'autre, ni de savoir qui cuisine le mieux. Le but est de construire ensemble et de pouvoir partager et échanger. Tous les chefs qui viennent sont dans cette construction, d'aller vers les autres, vers cette jeunesse qui nous suivra, pour expliquer que ce métier est avant tout un métier d'ouverture et de partage. Après la période que nous avons traversée, c'est bien de montrer que la gastronomie, ce sont des valeurs partagées où que vous vous trouviez. Les valeurs qui animent les chefs espagnols ne sont pas différentes de celles des chefs français
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Quels sont les liens entre la cuisine française et espagnole ?
C'est pas anodin si ce congrès se passe au Pays basque. La cuisine basque se rejoint des deux côtés des Pyrénées. Avec le thème retrouvailles, beaucoup de chefs vont pouvoir revoir, redécouvrir certains de leurs copains chefs. Ce sont des moments qui donnent naissance à autre chose, des amitiés, des recettes, des échanges qui apporteront quelque chose à nos deux pays, nos deux cultures.
Le fait que ça soit à San Sebastian, qui est une très belle ville avec une gastronomie reconnue dans le monde entier, c'est un dynamisme intelligent, qui tombe à pic.
Allez-vous profiter de votre venue à San Sebastian pour venir au Pays basque français où vous avez cuisiné pendant le G7 de Biarritz, en 2019 ?
Mon emploi du temps est un peu compliqué. Malheureusement, je donne 100% de mon temps pour le festival. Je reste trois jours et je rentre à Paris. Je connais bien le Pays basque, Biarritz, la région et l'Espagne. Il ne vous aura pas échappé que je m'appelle Gomez et qu'avec l'Espagne c'est une histoire de cœur.
Je reviendrai. Je passe de temps en temps, j'ai un de mes anciens qui est installé à Saint-Pée-sur-Nivelle ( Cédric Béchade, NDLR) que j'adore retrouver et un autre copain dans le coin.
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